Spiridion

Derrière les vieux murs de ce couvent, protégée par des souterrains effrayants, une tombe contient un manuscrit précieux, œuvre de l’abbé fondateur, dont le spectre semble hanter l’abbaye et visiter ses protégés.

Juif d’origine, puis protestant et catholique, l’abbé Samuel Hébronius, qui prend en religion le nom de Spiridion, n’est pas un philosophe et un réformateur «à la petite semaine». C’est un visionnaire en quête d’une foi nouvelle. Une procédure de succession, de maître à disciple, va faire que le secret de l’Œuvre enfouie dans ce tombeau ne puisse pas se perdre.

Fulgence succède à Spiridion, puis choisit Alexis qui, à son tour, élira Angel pour être le dépositaire du secret… Roman noir, sombre et optimiste à la fois, Spiridion est aussi un roman d’introspection passionnée dans lequel George Sand explore ses propres doutes. Labyrinthe initiatique et roman visionnaire, ce texte de George Sand suscitera l’enthousiasme d’Ernest Renan, de R. W. Emerson et de Fédor Dostoïevski. Plus tard, le père Zosime et Aliocha Karamasov poursuivront le dialogue d’Alexis et Angel sur les mêmes incertaines frontières du radicalisme utopique et du prophétisme en action dans l’Histoire.

 

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