Deirdre
TRADUCTION DE MICHEL BOREL
«Une hôtellerie dans un bois. C’est une grossière maison de bois; par ses portes et quelques-unes de ses fenêtres, on peut voir de grands espaces de bois, le ciel qui s’assombrit ou la nuit qui tombe.
Une fenêtre à gauche montre l’épais feuillage d’un taillis; le paysage évoque le silence et la solitude. À droite et à gauche, une porte, et, par les fenêtres latérales, on peut voir toute personne qui s’approche de l’une de ces portes, un instant avant qu’elle n’entre. Au centre, une partie de la maison est cachée par des rideaux; ceux-ci sont tirés.
Il y a des torches éteintes dans des supports sur les murs et, d’un côté, une petite table avec un échiquier et des pièces dessus. De l’autre côté de la pièce, un brasero avec du feu; deux femmes, des instruments de musique à côté d’elles, sont accroupies auprès du brasero : ce sont de belles femmes de la quarantaine environ. Une autre femme, portant un instrument à cordes, entre à la hâte ; elle parle en se tenant d’abord dans l’embrasure de la porte.»
Yeats reprend l’histoire des amours de Deidre et de Noise dans l’état où l’ont laissé les conteurs anonymes du LONGES MAC NUISLENN et du TOCHMARC LUAINE pour lui donner, sous une forme théatrale, une dimension d’une profondeur et d’une beauté jusqu’alors inégalées.
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