Tiré des fragments cités dans le KATA KELSOU d’Origène
Essai de restitution et de traduction par B. Aubé

«Il y a une nouvelle race d’hommes nés d’hier, sans patrie ni traditions antiques, ligués contre toutes les institutions religieuses et civiles, poursuivis par la justice, généralement notés d’infamie, mais se faisant gloire de l’exécration commune: ce sont les chrétiens. Les collèges autorisés se réunissent ouvertement et au grand jour.

Les affiliés chrétiens tiennent des réunions clandestines et illicites, pour enseigner et pratiquer leurs maximes. Ils s’y lient par un engagement plus sacré qu’un serment, s’y unissent pour violer plus sûrement les lois et résister plus aisément aux dangers et aux supplices qui les menacent.Leur doctrine vient d’une source barbare. Non qu’on prétende leur en faire un reproche. Les barbares, en effet, sont assez capables d’inventer des dogmes. Mais la sagesse barbare vaut peu par elle seule; il faut que la raison grecque s’y ajoute pour la perfectionner, l’épurer et l’étendre.»

Vers 178 de notre ère, Celse, un philosophe épicurien, écrit contre les chrétiens un traité intitulé Le Discours véritable. De nombreux extraits en ont été préservés dans l’ouvrage Contre Celse qu’écrivit Origène vers le milieu du IIIe siècle. Ce sont ces extraits qui sont ici remis en forme et traduits par B. Aubé. Lucien de Samosate a connu Celse et lui a dédié son ouvrage: Le faux prophète.

 

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