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Double vue

Image de couvertureQuand le don de double vue vous tombe sur la tête, en même temps qu’un motard, il y a de quoi sourire… Il y a matière à s’interroger aussi. C’est ce que l’héroïne de Gil Egger ne manque pas de faire, surtout quand le don de lire l’aura des autres est donné à la suite d’une expérience de coma proche de la mort – le near death experience, des Anglo-Saxons – et qu’il semble permettre des diagnostics médicaux.

«Chaque personne avait une émanation floue qui l’enveloppait. Elle la distinguait avec les yeux de son double; avec ses yeux normaux, il ne lui semblait pas qu’elle voyait quelque chose. La plupart avaient une sorte de tête floue et gigantesque, figée, pleine de remous, derrière eux. Elles dodelinaient mollement au rythme de la musique, se gonflant et se dégonflant. De grosses têtes, sans ouverture, sans aucun emplacement pour une bouche, des yeux. D’autres formes plus simples et plus ressemblantes, se dessinaient autour d’une minorité de clients. Très discrètes aussi. Pourquoi cette différence? La minorité semblait transparente, autonome, la majorité, brumeuse et lourde, faisait penser à un troupeau mécanique.»

 

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