Stèles
«Sous les Han, voici deux mille années, les stèles étaient des montants destinés à faciliter la mise en terre des cercueils. On y inscrivait des commentaires en guise d’oraison funèbre. Elles sont maintenant des plaques de pierre, montées sur un socle, dressées vers le ciel et portant une inscription. On les heurte à l’improviste: au bord des routes, dans les cours des temples, devant les tombeaux. Marquant un fait, une volonté, une présence, elles forcent à l’arrêt debout, face à leurs faces.»
Leur orientation est significative. Les stèles orientées au sud concernent l’Empire et le pouvoir, celles tournées vers le nord parlent d’amitié, celles qui regardent l’est d’amour et les stèles occidentées concernent les faits militaires. Plantées le long du chemin, elles sont adressées à ceux qui les rencontrent, au hasard de leurs pérégrinations; d’autres, pointées vers le milieu, sont les «stèles du moi, du soi.»
En tête de chaque poème, l’auteur a calligraphié des idéogrammes et des phrases entières. Stèles a été publié par Victor Segalen en 1912 à Pékin.
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