Oracles chaldéens de Zoroastre
Traduit par Cécile Khayme et Alexandre Maupertuis
Il resplendit avec les hiérarchies Intellectuelles,
mais il remplit [aussi] toutes choses d’amour. (62)
Les Oracles ont pour sujet la création du monde (l’Un, le Multiple et l’Unifié — que les Pythagoriciens nommaient Monade, Dyade, et Triade); les hiérarchies de l’Intelligible et de l’Intellectuel (dont les Anges sont la représentation); la matière, le monde, la nature; l’âme, la vie, l’homme.
Jusqu’à la découverte des hiéroglyphes et de l’écriture cunéiforme, les Oracles chaldéens de Zoroastre constituaient la plus précieuse des collections de documents concernant les croyances païennes du Proche-Orient que nous ait transmise l’antiquité tardive à travers les oeuvres ou fragments de Lydus, Proclus, Olympiodore, Synésius, Psellos et chez le polémiste Eusèbe. Même si certaines de ces deux cents sentences peuvent être considérées comme d’authentiques fragments zoroastriens, le plus grand nombre a été l’oeuvre de Théurgistes qui vivaient sous le règne des Antonins et qui avaient eux-mêmes recueilli ces «fragments d’un enseignement suprême» et toujours inconnu.
Ces très profondes sentences semblent n’avoir pas été traduites depuis l’édition «en rime françoise» des «divins oracles de Zoroastre, philosophe grec», par François Habert, en 1558. Les traducteurs ont suivi ici le texte grec donné par I. P. Cory dans son édition Ancient Fragments (1832) et la traduction anglaise récemment rééditée par Christopher M. Weimer (Sacred-Texts, Déc. 2002).
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