L'histoire véritable
Suivi de L’ICAROMÉNIPPE et de L’ÉLOGE DE LA MOUCHE
Traduction et introduction par Eugène Talbot
Avec L'Histoire véritable, Lucien de Samosate fonde la science-fiction. Le séjour dans le ventre de la baleine et les innombrables espèces d’êtres qu’inventeront plus tard les autres romanciers lui doivent tout. C’est chez lui que des femmes-vignes portent, à l’extrémité de leurs doigts, des branches chargées de grappes et que leurs têtes sont couvertes de boucles, qui forment les pampres et les raisins. Les mâles qui peuplent la lune le ventre portent leurs enfants dans le mollet.
Les Dendrites (Arbrins), y naissent d’un arbre, «charnu comme un phallus »; quand ses fruits sont mûrs, «on les récolte et on en écosse des hommes». Leurs parties sont artificielles: quelques-uns en ont d’ivoire, les pauvres en ont de bois, et ils remplissent avec cela toutes les fonctions du mariage.
L’auteur nous a prévenus: «Je vais donc raconter des faits que je n’ai pas vus, des aventures qui ne me sont pas arrivées et que je ne tiens de personne; j’y ajoute des choses qui n’existent nullement, et qui ne peuvent pas être: il faut donc que les lecteurs n’en croient absolument rien.» Et c’est pour cela qu’il a nommé son texte «l’histoire véritable». Toutes les autres histoires n’étant guère plus crédibles.
Cette traduction d’Eugène Talbot a été enrichie de notes d’Alexandre Maupertuis sur les personnages de la mythologie grecque que Lucien de Samosate a nommés dans sa fable.
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