L'évangile du Bouddha
Raconté d’après les anciens documents. Traduit de l’anglais par Léon de Milloué (Paris — 1902)
«Comme le christianisme, le bouddhisme s’est divisé en sectes innombrables, séparées surtout par des superstitions ou des rites particuliers, et assez fréquemment elles considèrent les dogmes sectaires auxquelles elles sont attachées comme les traits les plus importants et les plus indispensables de leur religion.
Ce livre ne suit aucune des doctrines sectaires, mais prend une position idéale que tous les vrais bouddhistes peuvent accepter comme un terrain commun. Ainsi sa principale originalité est l’arrangement de cet Évangile du Bouddha en un tout d’une forme harmonieuse et systématique.
Cependant, en ce qui concerne l’ensemble de ses diverses parties, on peut les considérer comme une simple compilation, et le compilateur s’est efforcé de traiter ses matériaux de la même manière que, selon son opinion, l’auteur du quatrième Évangile du Nouveau Testament en a usé pour les récits de la vie de Jésus de Nazareth.
Il s’est risqué à placer les faits de la vie de Bouddha dans la lumière de leur importance religieuse et philosophique: il a retranché la plupart de leurs enjolivements apocryphes, principalement ceux dont fourmillent les traditions septentrionales; cependant il n’a pas cru qu’il fût sage d’hésiter à conserver le miraculeux qui se montre dans les récits, toutes les fois qu’un but moral semble justifier la mention qui en est faite; il a seulement émondé l’exubérance de merveilleux qui se plaît à rapporter les choses les plus incroyables, évidemment destinées à frapper fortement l’esprit, tandis qu’en réalité elles ne peuvent que le fatiguer.
Le miracle a cessé d’être une preuve en fait de religion; cependant la croyance en la puissance du Maître témoigne encore de la sainte vénération des premiers disciples et reflète leur enthousiasme religieux.»
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