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Antoinette Bourignon, une mystique au XVIIe siècle

Image de couvertureLe nom d’Antoinette Bourignon est aujourd’hui bien oublié. Elle pourtant une célébrité européenne. Elle forma des disciples, faillit fonder un État et fut vénérée de quelques-uns comme une sainte.

Parmi les auteurs qu’on lit encore, Bayle est le seul qui ait parlé d’Antoinette autrement que par ouï-dire. Dans deux articles de son Dictionnaire, il a raconté sa vie et insisté, avec l’ironie qui lui est propre, sur quelques points singuliers de sa doctrine.

C’est par Bayle, et par lui seulement, que Voltaire l’a connue; encore s’est-il contenté de lui lancer en passant quelques épigrammes. Sainte-Beuve, qui avait presque tout lu, la cite une fois dans Port-Royal, en relatant les démêlés qu’elle eut avec les Jansénistes.

Antoinette ne fut cependant pas une mystique ordinaire. Elle joignit le courage de l’action à celui de la pensée. Mystique et visionnaire, ce n’est pourtant pas pour la vie éternelle qu’elle cherche à recruter des disciples. Ses desseins sont plus pratiques et plus terrestres; son rêve, qu’elle n’a pu réaliser, a été de fonder une sorte de république de parfaits «pour vivre à la façon des chrétiens en la primitive Eglise».

Son mysticisme ne se paye pas de vagues espérances: elle appelle, elle prévoit l’avènement de l’idéal qu’elle a conçu, sur la terre même où nous vivons, au sein d’une humanité non seulement régénérée au moral, mais physiquement transformée.

 

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