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La chevalerie et les croisades

Image de couvertureFÉODALITE, BLASON, ORDRES MILITAIRES
Ouvrage illustré de 214 gravures et d’une chromolithographie, d’après les grands ouvrages de M. Paul lacroix, sur le moyen âge et la renaissance (1887)

Le mot «chevalerie» exprime un ensemble de mœurs, d’idées et de coutumes particulier au moyen âge, et dont l’analogie ne se retrouve pas dans les annales humaines. C’est l’incident le plus remarquable de l’histoire d’Occident entre l’établissement du christianisme et la révolution française. On ne peut guère connaître la chevalerie que par ses effets.

«C’était, dit l’historien Cantù, une exaltation de générosité, qui poussait à respecter, à protéger le faible, quel qu’il fût, à se montrer libéral jusqu’à la prodigalité, à vénérer la femme devenue l’objet d’un amour noble qui élevait les facultés morales en les dirigeant au bien: tout cela empreint d’une teinte particulière, d’une sorte de caractère religieux qui déterminait les actions, consacrait les exploits, en épurait le but. Dans des temps où régnait la force, ces idées devaient s’appliquer aux combats, non pour assouvir des passions égoïstes, ni pour acquérir des richesses ou des terres, mais pour l’amour de la gloire, pour la générosité, en un mot pour cet ensemble de sentiments que comprend le mot honneur.

La chevalerie n’avait rien de commun avec la féodalité; elle en était tout au plus la garde d’honneur, suivant l’expression de Villemain. Le chevalier ne devait pas au seigneur le service militaire, les aides, ni l’hommage, c’était le vassal. Si, comme possesseur de fief, il pouvait transmettre son héritage, son titre de chevalier lui était personnel et s’éteignait avec lui. La féodalité fournit à cette institution ses châteaux et son équipement guerrier, ainsi que la cérémonie de l’investiture par l’épée et le baudrier.»

 

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