Le christianisme ésotérique
OU LES MYSTÈRES MINEURS
Toutes les grandes religions ont déclaré qu’elles disposaient d’un enseignement secret et qu’elles conservaient le dépôt, non seulement de connaissances mystiques théoriques, mais encore de connaissances mystiques pratiques ou sciences occultes.
Saint Clément d’Alexandrie écrit, en propres termes, après avoir fait allusion aux Mystères: «Aujourd’hui encore je crains, comme il est dit, de jeter des perles devant les pourceaux, de peur qu’ils ne les foulent aux pieds et, se tournant contre nous, ne nous déchirent. Car il est difficile de parler de la vraie lumière, en termes tout à fait clairs et limpides, à des auditeurs mal préparés…»
Dans les premiers temps du Christianisme, l’interprétation mystique des enseignements était ouvertement donnée; elle en montrait le caractère allégorique et donnait ainsi à des affirmations et à des récits étranges un sens intellectuellement acceptable. Derrière l’enseignement populaire, le mysticisme théorique; derrière le mysticisme théorique, le mysticisme pratique, enseignement spirituel caché qui n’était donné que sous des conditions expresses, ouvertement communiquées et obligatoires pour tout candidat.
Clément d’Alexandrie mentionne cette division des Mystères. «À la purification, dit-il, succèdent les Mystères mineurs; ils constituent une base d’instruction et de préparation pour le degré suivant; puis les Grands Mystères, dans lesquels il ne reste plus rien à apprendre sur l’univers, mais seulement à contempler et à comprendre la nature et les choses.»
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