Histoire du Grand Orient de France, tome 3
Avant Thory, aucun écrivain n’avait entrepris de donner une histoire des sociétés secrètes des femmes réunies sous les formes maçonniques. Le sujet était difficile, la documentation manquait. Cependant Claude-Antoine Thory s’est fait cette réflexion: «La Maçonnerie d’adoption n’a aucun fondateur connu; elle n’a ni corps représentatif, ni correspondance; ses fastes ne peuvent donc offrir une suite de ces faits qui, liés ensemble, seraient susceptibles de composer une histoire… Mais aussi, elle a eu des succès ou des revers dans tels pays, à telles époques. Ses rites, ses cérémonies ont eu des motifs plus ou moins curieux; ils présentent des singularités remarquables; des actes éclatants de philantropie sont émanés de ces associations; toutes ces sociétés ont des usages qui leur sont propres; une notice séparée sur chacune d’elles paraîtra peut-être piquante et curieuse sous beaucoup de rapports.»
C’est d’après ce plan qu’il donna quelques détails sur les réunions dans lesquelles les femmes étaient et sont admises avec des formes mystérieuses. Claude-Antoine Thory décrit particulièrement les Mopses, les chevaliers et chevalières du Bouchon, l’Ordre de la Félicité ou des Félicitaires, l’Ordre des chevaliers et chevalières de l’Ancre, l’Ordre des chevaliers et nymphes de la Rose, l’Ordre des dames écossaises de l’Hospice du Mont-Thabor, l’Ordre de la Persévérance, l’Ordre des chevaliers et dames Philochoréites, ou Amans du Plaisir, la Maçonnerie égyptienne d’Adoption et l’Association des Compagnes de Pénélope.
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