Dictionnaire des arts divinatoires
La divination, explique le Dr Contenau, est la connaissance des choses cachées, qu’il s’agisse de l’avenir, du passé ou du présent; elle porte aussi bien sur le temps que sur l’espace et ne doit pas être confondue avec la magie. Il est cependant difficile d’affirmer que la divination est une connaissance: elle s’accompagne de trop d’erreurs, de trop de facteurs d’incertitude pour mériter ce nom; elle n’est pas assez dégagée de sa gaine de superstitions pour recevoir une telle caution morale.
Dans l’état actuel de nos expériences, la divination ne saurait être qualifiée de «connaissance des choses cachées». Pour nous, la divination est avant tout une hypothèse de travail, une recherche, et le fait que certains devins y trouvent une certitude ne change rien au problème général qu’elle pose encore.
Nous considérons donc la divination comme une tentative, naturelle à l’esprit humain, de découvrir ce qui lui est caché dans le temps et dans l’espace, soit par des moyens matériels et par des procédés variés, sans relations rationnelles certaines avec leur objet, soit par l’éveil d’une forme d’intuition encore très mal connue, soit peut-être, dans certains cas, avec le secours d’êtres surnaturels «si tant est qu’ils existent». Ce faisant, nous ne prenons pas de position métaphysique: l’incroyant peut considérer cette forme d’intuition comme une faculté de l’esprit, indépendamment de toute intervention divine ou surnaturelle; le croyant admettra que Dieu puisse éveiller en l’homme cette faculté et par là engendrer l’esprit de prophétie ou du moins le développer et le porter à un haut degré de perfection. (G. Le Scouëzec)
Par la classification qu’il établit des procédés divinatoires internes en méthodes sensorielles, en automatismes moteurs et en impressions mentales, le Dr Le Scouëzec rattache le vaste domaine des arts divinatoires à celui de la psychophysiologie moderne.
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