Mallarmé
Stéphane Mallarmé conçut le livre mais ne l’écrivit pas. Une œuvre qui devait contenir «l’explication orphique de la terre». Plus que le désir d’un mouvement littéraire, c’était la quête d’un mysticisme destiné à «jouir du Cosmos, organisé par la Beauté».
L’univers nous cache l’Absolu davantage encore qu’il ne le révèle, pensait-il. Et la quête du Tout peut s’exercer à partir de n’importe quel objet, pourvu qu’on sache effacer le sujet. D’où certaines pièces dites de circonstance (sur un éventail, par exemple) qu’on comprend mal si l’on n’y voit pas le mouvement par lequel le poète tente d’arracher l’objet à sa particularité en même temps qu’à la subjectivité du «voyant, regardant» pour le rapporter au Tout.
Hubert Fabureau suit ici pas à pas la vie et le travail de l’auteur à la fois dans ses tribulations quotidiennes et la construction de sa pensée, son aube, son apogée et ce que l’on peut appeler son échec. Le mysticisme est au-delà de tous les mots.
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