Résistances, mémoires d'un rebelle

Gwenc’hlan Le Scouëzec est du petit nombre de ceux qui, confrontés au tâches les plus essentielles et aux difficultés les plus délicates, a su transformer en une conscience claire les coïncidences que la Grande-Ourse sème sur nos sentiers et des indices aussi ténus que les cailloux blancs du petit Poucet.

Dans Résistances, mémoires d’un rebelle, Gwenc’hlan Le Scouëzec ne se souvient pas seulement de lui-même. Il témoigne d’une époque étrange qu’il a traversée en acteur: le colonialisme français en Afrique, la guerre d’Algérie, mai 68, et d’une étrangeté qui survit à toutes les guerres d’indépendance: la négation de l’existence d’un peuple et d’une nation bretonne.

Issue de ces pages écrites à différentes époques, une vérité soudain explose, en même temps qu’au visage de l’auteur, sous le nez du lecteur; et le complice — sous surveillance — du colonialisme français retrouve la voie de dissidence de ses ancêtres, de leur langue et de leurs libertés. S’ensuivront pour lui les persécutions judiciaires et fiscales dont le compte-rendu discret qu’il nous offre suffit à comprendre combien cet homme reste «bon à abattre» pour les jacobins de la République française.

Gwenc'hlan Le Scouëzec, né le 11 novembre 1929 s'est éteint le 6 février 2008 à Brasparts, sous un pommier.

 

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