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Vie de Plotin

Image de couvertureSuivi de PLOTIN ET LES MYSTERES D’ELEUSIS par F. Picavet

C’est au seul Porphyre que nous devons de savoir le peu que nous savons de la vie de Plotin. Après avoir suivi, à Alexandrie, les enseignements d’Ammonius, il fut le familier des empereurs romains et il a fondé, en 244, une école de philosophie à Rome, non pas au sens qu’avait par exemple l’Académie de Platon à Athènes, mais plutôt un cours public où venaient des hommes et des femmes cultivés.

En 268, après le départ de ses deux meilleurs disciples, Plotin renonça à poursuivre son enseignement. Dans sa Vie de Plotin (rédigée vers 301), Porphyre a conservé pieusement quelques anecdotes, quelques traits de caractère, et le souvenir de ses conversations avec son maître.

Fondateur du mouvement qu’on appellera le néo-platonisme, Plotin est l’auteur de 54 traités, réunis après sa mort par Porphyre sous le titre d’Ennéades (les «Neuvaines», en quelque sorte — du grec enneas, neuf). On y trouve de nombreuses allusions, directes ou indirectes, aux Mystères d’Éleusis et c’est son interprétation des Mystères qui prévaudra dans l’antiquité tardive.

À travers les mystères eux-mêmes, elle sera transmise aux chrétiens et l’on peut affirmer que la philosophie de Plotin a alimenté toute la spéculation des dogmatiques et des mystiques du moyen âge, qu’ils se réclament ou non d’Origène (qui semble bien avoir été le condisciple de Plotin), de saint Basile, de saint Grégoire de Nysse, de saint Grégoire de Nazianze, de saint Cyrille, de saint Augustin, (voir le travail préparé à notre conférence des Hautes Études par M. Grandgeorge sur Saint Augustin et le Néo-platonisme (Bibliothèque des Hautes Études, section des sciences religieuse), du pseudo-Denys l’Aréopagite ou de Boèce, de Jean Scot Erigène ou de saint Anselme. Directement ou indirectement Descartes, de Spinoza, Malebranche, Bossuet, Fénelon et Leibnitz ont subi son influence. On ne peut réellement les comprendre sans remonter à sa source.

 
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