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Les Patakinès de Rafaël

Image de couvertureRafaël La O Diaz est peintre. Né à Cuba en 1964, il a émigré en Belgique au début des années quatre-vingt dix. Martine Tollet l’y a rencontré, peu après son arrivée, et a découvert une oeuvre inspirée par la Santeria ou Regla de Ocha, une religion animiste assez proche du Vaudou et dont l’origine remonte aux premiers Yorubas arrachés au Dahomey et importés dans les Caraïbes au XVIIe siècle.

 Évangélisés par les Espagnols, ces esclaves noirs perpétuèrent en secret leurs traditions et pratiquèrent leur culte à l’ombre même des églises. À travers les saints qu’ils feignaient de prier, ils honoraient leurs Orishas. Ces pratiques clandestines contribuèrent largement à maintenir vivante une culture originale. Jusqu’à nos jours, l’enseignement de la Santeria ne s’est transmis qu’oralement, et ceci principalement au cours des nombreuses cérémonies qui jalonnent le parcours initiatique des fidèles, comme autant de degrés à gravir.

Dans la Santeria, le Principe suprême, commencement et fin de toute chose, s’appelle Olofi. Il est symbolisé par l’arc-en-ciel ou encore l’ouroboros. Autour de lui gravite tout un panthéon de divinités ou Orishas aux attributions bien spécifiques, comme l’Amour, la Guerre, la Maternité, l’Agriculture…

Lors des fêtes religieuses, les candidats à l’initiation s’entendent raconter des patakinès, petits contes humoristiques qui mettent en scène les Orishas et dénoncent leurs travers. Sous cet aspect bon enfant se cachent, bien entendu, des vérités profondes.

Les patakinès sont des histoires bien vivantes. Chacun les raconte à sa manière et les adapte aux circonstances, sans toutefois en modifier le sens. Voici les versions de Rafaël La O Diaz, racontées à Martine Tollet. Laissez-vous guider par Elegwa, le petit dieu farceur, maître des chemins, et prenez plaisir à découvrir cette mythologie savoureuse.

Martine Tollet a été longtemps scénariste et réalisatrice de télévision. Elle se consacre à présent à la transmission du patrimoine oral. Elle a fondé, à Paris, l’Atelier de la Parole, un lieu d’échange et d’accompagnement autour des pratiques du conte et de l’oralité.

Illustration de couverture : © Slav Djamdjie

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