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Contes de la côte d'Azur

Image de couverture«Un jour vint où la servante trouva une puce qu’elle apporta au roi. Le roi la mit sur une chaise et tous les matins il lui donnait à manger. En grandissant il arriva qu’elle ne pût rester plus longtemps sur la chaise et alors le roi en fit une plus grande pour elle; mais il arriva aussi qu’elle ne pût rester sur la seconde chaise et il fallut la mettre dans une étable. Elle devint si grande que l’étable même ne pouvait plus la contenir...»

Tel est le ton adopté par James Bruyn Andrews pour rapporter les contes qu’il entendit de la bouche des habitants de Menton, Roquebrune, Sospel, Vintimille et Gênes dans les années 1880. Quasiment seul des pionniers de l’ethnologie — qu’on appelle encore à l’époque le Folk-Lore — il ne modifie pas, n’arrange pas les contes recueillis.

Ils ne sont pas pour lui, comme pour Paul Sébillot, Anatole Le Braz, François-Marie Luzel ou tant d’autres, prétexte à littérature. Il nous livre tels quels, dans leur incohérence d’origine et, quelquefois, avec les effets de drôlerie grinçante ou de sauvagerie terrifiante que cherchaient les conteurs, les histoires de diables, de sorciers et de sorcières et les «aventures merveilleuses» que nos ancêtres tissaient, pour rire ou se faire peur. Une honnêteté qu’on ne lui a guère pardonnée. Depuis 1892, il n’y a pas eu d’autre édition de son recueil que celle-ci.

 

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