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Le canapé couleur de feu

Image de couvertureHISTOIRE GALANTE, Suivie de LA BELLE SANS CHEMISE OU ÈVE RESSUSCITÉE. Introduction par Guillaume Appollinaire

Le Canapé couleur de feu, par Fougeret de Montbron, est une des nombreuses productions qui, avec Le Sopha, de Crébillon le fils, forment cette littérature à transformations par quoi se manifesta avant tout l’influence des contes orientaux sur les auteurs européens.

En Italie, le théâtre fiabesque de Gozzi en est l’illustration la plus singulière et la mieux réussie. En Angleterre, le génie de Shakespeare l’avait inventée et ses comédies n’ont pas attendu que l’Orient vint rappeler à l’Occident qu’au temps du paganisme les métamorphoses n’étaient point niées.

Il est vrai qu’en France, la tradition de la littérature merveilleuse ne s’était point perdue, et Perrault avait su remettre en honneur les contes de fées. Le Canapé couleur de feu ressort à la fois de la littérature merveilleuse et de la littérature galante; l’histoire qui y est rapportée a encore l’avantage de ne point avoir été, comme Le Sopha, habillée à l’orientale.

C’est un conte de fées, mais un conte français, et il est de son époque, sur les moeurs de laquelle il nous renseigne. L’histoire est jolie: Un chevalier, n’ayant pu satisfaire aux désirs de la laide fée Crapaudine, elle le métamorphose en canapé; il ne doit reprendre sa forme première que lorsque pareille mésaventure aura lieu sur lui. Cela ne manque point d’arriver lors de la noce d’un vieux procureur.

Le Canapé couleur de feu est de Fougeret de Montbron, et c’est seulement par erreur qu’on en a fait une réédition où il est attribué à Gresset. (G. Appollinaire)

 

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