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Odes de Bacchylide

Image de couvertureOn ne possédait de Bacchylide qu’une centaine de vers isolés, conservés par des citations d’auteurs dont la plus longue était de douze vers. En 1897, la découverte d’un papyrus en Égypte a permis d’augmenter singulièrement nos connaissances sur l’œuvre du poète. C’est un beau manuscrit, d’un caractère fort net qu’on peut faire remonter avec quelque certitude au milieu du Ier siècle avant Jésus-Christ, disposé par colonnes, mais par malheur fort mutilé en maints endroits.

M. Frederic G. Kenyon, qui en a publié le texte à la fin de cette même année, a réussi, en rapprochant la plus grande partie de ces débris, à constituer un ensemble de vingt poèmes suivis d’autres plus ou moins incomplets, quelques-uns conservés dans leur intégrité. Ce sont les morceaux traduits ici.

Bacchylide était originaire de la ville de Ioulis, dans l’île de Céos; sa mère était la soeur du poète Simonide; on ne connaît pas au juste le nom de son père qui est appelé tantôt Midyle, tantôt Médon, tantôt Milon. On ignore la date précise de sa naissance comme de sa mort; on sait seulement qu’il était contemporain de Pindare, peut-être un peu plus jeune, et que par conséquent il florissait dans la première moitié du Ve siècle avant notre ère.

Le seul fait de sa vie qui nous soit attesté par les anciens, c’est qu’il fut, on ne dit pas à quelle occasion, banni de son île natale et s’en alla vivre dans le Péloponnèse. Cet exil dut en tout cas être postérieur à l’année 476, dans laquelle il adresse « de son île divine » l’ode où il célèbre la victoire de Hiéron aux jeux olympiques.

Une tradition qu’il semble difficile de réfuter complètement rapporte que dans la rivalité qui s’éleva entre Pindare et Simonide, Bacchylide prit assez naturellement parti pour son oncle maternel. La fin de la grande ode à Hiéron paraît contenir une allusion à ces querelles de poètes.

L’oeuvre de Bacchylide, outre quelques inscriptions ou épigrammes en vers, comprenait des poèmes lyriques de toute sorte dont ces Odes heureusement retrouvées. Elles étaient exécutées par des choeurs. Le poète devait en composer également la musique, ainsi que les figures de danse ou les mouvements rythmés dont les choristes accompagnaient leurs chants.

Cette traduction due à A. M. Desrousseaux, Directeur adjoint à l’École pratique des Hautes Études, a paru pour la seule et unique fois en 1898. Le texte de sa traduction avait été revu par Jean Moréas.

 

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