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La Bordah

Image de couverturePoème en l’honneur de Mohammed traduit et commenté par René Basset

«Il arriva que je fus atteint d’une hémiplégie qui me paralysa à moitié. Je songeai alors à composer ce poème de la Bordah. Après l’avoir fait, je demandai à Dieu de vouloir bien me guérir, puis je commençai à le réciter en pleurant et je m’endormis. En songe, je vis le Prophète passer sa main bénie sur ma partie malade et jeter sur moi un manteau. À mon réveil, je me trouvai capable de me lever.»

Fruit du miracle, la Bordah (Le manteau) d’El Bousiri est supposée en accomplir encore: — Prends la Bordah et applique-la sur tes yeux, dit-on aux aveugles, pour les guérir. À moins que ce ne soient les âmes aveugles qui guérissent par la lecture ou l’écoute du magnifique Poème en l’honneur de Mohammed que composa le cheik d’origine berbère, sous un premier titre: El Kaouâkib ed darryah fi medh kheir et barryah, c’est-à-dire: «Les étoiles brillantes, louange de la meilleure des créatures».

El Bousiri (dont le nom complet s’écrit: Cheref eddin Mohammed ben Sa‘ïd, ben Hammâd, ben Mohsin, ben Sanhâdj, ben Hilâl es Sanhâdji) naquit, selon les uns, à Aboukir, aux environs de Dilâs, selon d’autres, le premier jour de chaouâl 608 (7 mars 1212). Vivant à Belbéis du métier de grammairien et de copiste, il fut le disciple du célèbre soufi Abou’l’Abbàs Ahmed el Marsi et devint le plus illustre docteur «traditionniste» de son époque. Il mourut dans les années 694-697 de l’hégire (1294-1298) et son tombeau fut placé près de celui de l’imâm Ech Chaféi. Ses surnoms d’Ed Dilâsi et d’El Bousiri sont quelquefois réunis sous le nom d’Ed Dilasiri. Cette traduction de René Basset, qui fut professeur de lettres à l’Université d’Alger, date de 1894.

 

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