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Le livre des visions

Image de couverture«Après avoir contemplé la volonté de Dieu, témoigne Angèle de Foligno, sa puissance et sa justice, je fus ravie à une plus grande hauteur où je ne vis plus rien de tout cela et le mode de vision fut changé. Je vis une unité éternelle, inexprimable, dont je ne puis rien dire, sinon qu’elle est le tout bien. Et mon âme, dans le délire de la joie, ne distinguait plus l’amour et contemplait l’inénarrable. J’étais sortie de la première vision, j’étais entrée dans l’inénarrable : avec mon corps ou sans mon corps, je l’ignore pleinement.»

C’est qu’il existe en nous une montagne sans sommet: la voie de la transformation par l’amour. Ce chemin de métamorphose qu’Angèle a choisi d’emprunter est une voie douloureuse et joyeuse, tout entière éclairée par «la lumière de l’humilité qui donne naissance à l’amour». La vie alors est un drame où la vie spirituelle se déclare comme une réalité visible. La vérité secrète devient quelque chose de tangible et de palpable. Il n’est pas possible de la prendre pour un rêve; elle est un drame plein de sang et de feu. Mais un drame qui conduit aux visions de la «gloire» de Dieu. Voie douloureuse, voie triomphante qui ouvre à la contemplation de «l’abîme sans fond de l’altitude divine?»

«Cet éblouissement de Dieu, je l’ai eu plus de mille fois et jamais il n’a ressemblé à lui-même, éternellement varié et nouveau à jamais.»

Mystique du XIIIe siècle, Angèle de Foligno, qui s’éteignit dans les premiers jours de janvier 1309, fut béatifiée – mais non canonisée – par l’église, en raison de son «intelligence des mystères». Elle demeure l’une des figures préférées du courant spirituel issu de saint François d’Assise.

 

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